Le tressage dans la vallée du Dorlay
Si le premier métier à tresser en bois fut mis au point en 1783 par une famille normande, les Perrault, c’est Edmond Richard-Chambovet qui développa cette industrie dans la région couramiaude.
Né à Bourg-Argental en 1772, il ouvre sa première fabrique de lacets à Saint-Chamond en 1807 après avoir perfectionné le métier Perrault. 5 ans plus tard, un inventaire répertorie déjà 110 métiers à tresser en activité à Saint-Chamond, dont 82 appartiennent à Richard-Chambovet.
A la fin du XIXème siècle, la vallée du Dorlay compte 17 usines implantées le long de la rivière. Toutes profitent de son débit régulier et constant pour activer les métiers et emploient de nombreux ouvriers et ouvrières textiles de la région.
Cette concentration d’activités autour du tressage et de la passementerie a valu à Saint-Chamond, principale ville des environs, le titre de « capitale de la tresse » au tournant du XXème siècle.
Le Moulin Pinte
D’abord moulin à huile en 1501, puis vinaigrerie et forge à clous, le Moulin Pinte est ensuite utilisé pour le moulinage de la soie à partir du XIXème siècle avant de devenir une fabrique de tresses et de lacets tout au long du XXème. C’est la famille Camus qui fera tourner les métiers à tresser jusqu’à la fermeture de l’usine en 1993.
Aujourd’hui, la Maison des Tresses et Lacets occupe cette ancienne fabrique où elle assure l’entretien des métiers, produit des tresses en petites séries et accueille les visiteurs de mars à novembre pour leur faire découvrir ce savoir-faire méconnu et ses machines fascinantes qui font danser les fils dans un ballet de cannettes et de fuseaux.